Communiqués de presse
Portabilité et transférabilité des prêts immobiliers
Le métier des banques françaises consiste à financer l’économie : cette pratique du crédit responsable a fait ses preuves en France, dont les banques offrent aux ménages un modèle sécurisé de financement du logement à taux fixe long unique en Europe.
Depuis quelques temps circulent les idées de portabilité et de transférabilité des prêts, qui ne sont pas nouvelles, et comportent plus d’inconvénients que d’avantages au-delà de la lourdeur et complexité particulières de leur éventuelle mise en place. Elles pourraient surtout remettre en cause ce que sont les atouts protecteurs pour les ménages du modèle français de financement du logement contraire à l’objectif recherché.
Pour commencer, un risque de passer d’une offre essentiellement à taux fixe, protectrice du budget des ménages, en offre à taux variable et des taux fixes résiduels plus élevés : en effet la volatilité plus grande des durées réelles et leur allongement et le poids plus important donné au bien immobilier comme garantie nécessiteraient une transformation du modèle et du refinancement des crédits pour maitriser les risques.
Pour rappel, le modèle français est majoritairement à taux fixe et la part de prêt à taux variable est bien en deçà des principaux pays de la zone euro (ce qui a protégé les ménages emprunteurs en France depuis la remontée des taux) et il se base sur la solvabilité des ménages et non la valorisation des biens, bien plus volatile.
Enfin, cela ajouterait sans doute de nouvelles contraintes en capital pour les banques et in fine sur les coûts pour les emprunteurs.
La profession bancaire, toujours attachée à ses valeurs d’utilité au quotidien, en période de crise et en phase de transitions, dialogue bien entendu avec les pouvoirs publics pour étudier les mesures qui permettraient d’améliorer l’accès à la propriété des Français, tout en maintenant les atouts du dispositif français pour les ménages.
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